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Marie-Hélène de Lesdain

Guérisseurs, magnétiseurs, sorciers d'hier, thérapeutes de demain ?

Dernière mise à jour : 16 nov. 2021



Magnétiseurs, rebouteux, coupeurs de feu ou faiseurs de secrets... Ceux que l’on prenait autrefois pour des quasi-sorciers font leur chemin dans les instances médicales. Certains services de radiothérapie ou de cancérologie donnent désormais aux patients le contact de magnétiseurs. C’est aussi le cas de l’harmonisation énergétique, qui soulage autant les douleurs que les traumatismes émotionnels, même anciens.


Le magnétisme est sans doute une des premières techniques thérapeutiques que l’être humain ait utilisées. En effet, les premières traces retrouvées remontent à l’apparition de l’écriture (chez les Sumériens en 4500 av. J.- C.). On en trouve ensuite des manifestations en Égypte, à Rome dans les temples, en Grèce avec Hippocrate 1er... Au fil du temps et des civilisations, ces thérapeutes ont porté des noms divers, qu’on parle de guérisseurs, de magnétiseurs, de druides ou de chamanes...


Faire circuler en vous le fluide vital


La transmission du don de magnétiseur pouvait aussi se faire par le métier : les forgerons « passent » le feu par exemple.


Le magnétisme moderne, quant à lui, est introduit par Franz Anton Mesmer (1734-1815). Il est le premier à parler de courant magnétique, dit « fluide animal », et de sa circulation à travers le corps. C’est un fluide que tout être humain possède et que chacun maîtrise ou exprime de différentes manières.

Ce fluide permet notamment de nous charger de l’énergie universelle nécessaire pour l’équilibrage de nos corps énergétiques. Le magnétiseur apparaît alors comme un canal de cette énergie universelle. Il la transmet, en général par apposition des mains, afin que la personne qui reçoit le soin retrouve ses capacités d’ajustement et d’autoguérison.

Le magnétisme peut se pratiquer seul mais peut également être un outil pour d’autres pratiques. C’est notamment le cas avec l’harmonisation énergétique, qui utilise le magnétisme et l’énergie universelle pour nourrir nos corps énergétiques : • le corps physique, • le corps énergétique (éthérique), • le corps émotionnel (corps astral),

• le corps mental, • le corps spirituel (causal).

Chacun d’eux est relié à un chakra spécifique qui capte l’énergie universelle et la fait circuler dans le corps tout entier.

Par l’harmonisation, on amène ces 5 corps à s’accorder entre eux.


Ouvrir cette carapace qui vous oppresse


Quand l’énergie ne circule plus ou circule moins bien, c’est que nous négligeons notre corps, notre maison. Nous sommes si souvent happés par les exigences extérieures et nos pensées limitantes que nous n’« habitons » plus chez nous, nous n’investissons plus de la bonne manière notre corps. En construisant une forteresse pour moins souffrir, pour résister au stress, pour être encore plus performants, nous nous éloignons de nous mêmes, des autres et du monde à mesure que cette forteresse grandit.

On se perd parfois dans le passé, on se projette dans le futur sans être connecté ici et maintenant. Parfois, ce sont nos pensées qui prennent le dessus. Or nous ne sommes pas nos pensées, pas plus que nous ne sommes nos peurs, nos anxiétés ou nos maladies.

L’harmonisation énergétique et le magnétisme sont des chemins pour aller à la rencontre de soi-même, retrouver notre corps et l’habiter car il est le lieu de rencontre avec nous-même, avec notre être authentique et avec notre esprit.


L’harmonisation énergétique consiste à remettre du soi en soi. Notre moi authentique refait surface, dégagé des histoires limitantes que le mental nous raconte. Il peut alors se déployer pleinement, plus en vérité, et renouer avec lui-même en toute bienveillance (et sans complaisance) et de façon authentique.

Avec l’harmonisation énergétique, le corps, et même l’être dans son ensemble, peuvent s’ouvrir progressivement à une libre circulation de l’énergie. Nous sommes alors invités à retrouver notre centre, à nous relier à nos forces vives physiques et émotionnelles pour retrouver le chemin de l’harmonie et de la guéri- son intérieure.

Ainsi, en entrant en amitié avec soi-même, on retrouve un espace de liberté, de choix. On peut changer son rapport aux évènements et aux situations que l’on rencontre. Peu à peu, on retrouve un rapport neuf à la vie et le mental n’est plus le seul maître à bord.


Prendre soin au-delà des symptômes


Au début de ma pratique, j’utilisais le magnétisme traditionnel essentiellement pour soulager les douleurs, couper le feu, accompagner les zonas. Avec le temps et les observations des patients, j’ai pu constater que le magnétisme, à condition qu’il soit utilisé sur l’ensemble de la personne, allait bien au-delà d’un simple travail symptomatique.


Je voudrais partager avec vous trois expériences qui m’ont particulièrement marquée et qui illustrent différents aspects du « travail » et des effets de l’harmonisation énergétique.


Sans qu'elle s'en rende compte, ses douleurs disparaissent

Tout d’abord, laissez-moi vous parler d’une Japonaise de 84 ans que j’appellerai ici Hélène. Je la rencontre alors qu’elle souffre depuis de nombreuses années de douleurs aux genoux, devenues invalidantes depuis six mois. Elle a maintenant besoin d’aide pour marcher et ne peut descendre seule de son lit. Le diagnostic médical est flou. On lui conseille une intervention chirurgicale dont elle ne veut pas entendre parler. Je ne lui promets rien mais j’accepte de l’accompagner.

Nos échanges sont difficiles car elle s’exprime mal en français, mais j’apprends incidemment qu’elle souffre également de difficultés de sommeil depuis l’enfance et que, depuis que son mari est décédé, quelques mois auparavant, elle ne reçoit plus comme à l’accoutumée ses amis ou sa famille, ce qui lui manque. Elle dit n’avoir plus vraiment d’envie, ni de courage.

Le jour de la quatrième séance, Hélène me dit en arrivant qu’elle est très fatiguée. Je lui parle de son sommeil mais elle me répond qu’elle a eu beaucoup de visites et qu’elle a reçu la veille douze personnes à dîner !

Elle me raconte sa soirée autant que possible et n’évoque pas ses genoux alors qu’elle ne manque pas de le faire habituellement. Je finis par lui demander ce qu’il en est de ses douleurs. Elle reste sans voix, comme si elle ne comprenait pas, et me répond à ma grande surprise cette phrase que je n’oublierai jamais : « Moi ? Genoux pas mal. » J’ai été complètement bouleversée par ce retour à la vie d’Hélène, comme si ses douleurs physiques et psychiques n’avaient jamais existé. Hélène est revenue deux semaines plus tard avec des festivités prévues et sans douleurs aux genoux.


Au fil des séances d’harmonisation, Hélène a pu se relier à ses propres forces vives, de vie, pour faire face plus sereinement à cette situation de deuil qui lui semblait trop lourde. Elle a retrouvé son allant, donc la possibilité de se lever, de marcher, de voir ses amis. Je n’ai été que son passeur. Ce fut pour moi une grande joie !

Un zona qui s'éteint avec la colère qui l'a déclenché

La deuxième expérience concerne Brigitte, 62 ans, qui me consulte pour un zona intercostal très impressionnant. Lors de l’anamnèse, nous explorons les éventuelles raisons de ce déclenchement violent. Mais rien de tangible ne ressort sur le moment. Je pratique les soins spécifiques au zona et ajoute une harmonisation énergétique.


Durant le soin, Brigitte revit très clairement une situation qui a eu lieu lorsqu’elle était enfant. Dans cette scène, sa mère est alors « très violente verbalement, de manière dégradante et totalement injuste ».

Les émotions et les sensations physiques ne se font pas attendre. Brigitte sent son corps se pétrifier. Elle est comme saisie tout entière par les mots qu’elle entend sortir de la bouche de sa mère. Sa respiration s’accélère, une boule monte et descend dans sa gorge, un étau enserre son cœur, elle a la tête qui tourne.

Ensemble, nous avons travaillé la situation et plusieurs séances ont été nécessaires pour la libérer. Tout laisse à penser que ce zona intercostal trouvait sa source dans cet épisode douloureux.

Le docteur Philippe Dransart explique justement que « le zona intercostal peut traduire un sentiment d’être lésé dans son espace vital ou de parole. Il brûle comme une colère et peut résulter d’une situation pas claire où on a été pris par le côté sans pouvoir faire face, avec le sentiment de perdre ce qui fait notre protection ».

L’harmonisation énergétique pratiquée ensemble a permis de faire émerger ce souvenir verbalement et émotionnellement alors qu’il n’avait trouvé que la voie de la somatisation avec le zona comme expression.


Guidée vers la libération par sa petite voix intérieure

Une troisième expérience marquante est ma rencontre avec Corinne, 54 ans. L’objet de sa venue était un fond dépressif, pour lequel elle prenait un léger traitement allopathique.

Après sept ans de travail en analyse lacanienne (plusieurs séances par semaine), elle me fait la liste des symptômes dont elle souffre, des situations difficiles qu’elle rencontre encore et encore et des raisons qui les ont causées.

Nous faisons ensemble un travail alliant plusieurs pratiques qui améliorent son état général mais, visiblement, ce travail n’est pas suffisamment profond.

Je lui ai alors proposé de pratiquer l’harmonisation énergétique. Plutôt que de chercher à intellectualiser ou de tenter d’analyser ce qui s’est passé au cours des séances, voici quelques-unes de ses remarques, pendant ou après le soin :

« À chaque endroit où vous êtes sur mon corps, une phrase différente me vient, comme un prolongement de mon histoire. Cela m’éclaire sur la solution pour avancer.

Quelque chose a lâché d’un coup.

J’ai des images de résolution du problème. Jai la clé à l’intérieur. − Une tranquillité s’installe. − Je vois mes résistances, ce que je fais pour ne pas avancer. − Je me reconnecte à mes aspirations profondes. − Le travail ici m’aide beaucoup, je reprends progressivement les rênes.

− Je m’accorde... »

Au cours des séances, Corinne s’est reliée à son propre système énergétique. Des phrases, des « mots-clés », pour reprendre son terme, lui étaient comme soufflés de l’intérieur pour éclairer et guider son chemin, mettre en lumière ce qui lui permettait d’avancer « en vérité ».

L’harmonisation énergétique lui a permis de « métaboliser » tout le travail fait en analyse en traitant énergétiquement les évènements traumatiques ayant laissé des empreintes négatives, sources de souffrances et de reproduction de vieux schémas délétères.


Les soins lui ont également donné accès à des contenus d’elle-même jusqu’alors bloqués, oubliés ou méconnus pour aller vers la révélation de son potentiel.

Là encore, j’ai simplement été un canal pour Corinne. Sa ténacité, son honnêteté vis-à-vis d’elle-même et tout le travail fait précédemment ont été déterminants dans sa guérison intérieure.


Qui sommes-nous en vérité ?


Par l’imposition des mains, l’harmonisation énergétique permet progressivement, dans le respect du rythme et du chemin de chacun, de libérer les tensions physiques, psychiques et émotionnelles pour se reconnecter aux ressources personnelles et aux forces vives.

Toute évolution sera rendue possible dès lors que le praticien se positionne comme canal et forme une équipe énergétique avec la personne qui consulte. Pour enrichir, étayer et déployer ce travail, et aussi pour permettre l’autonomie, je transmets simultanément des pratiques psycho-corporelles et énergétiques qui accompagnent chacun à son rythme. Ces techniques peuvent être la sophrologie, l’EFT (technique de libération émo- tionnelle, de psychologie de l’énergie), les thérapies systémiques, la méditation de pleine présence (mindfulness), le yoga, le magnétisme traditionnel des guérisseurs... Toutes interviennent sur les plans physique, psychique, émotionnel et énergétique...

Ce sont des pratiques simples et courtes, faciles à faire chez soi ou sur le lieu de travail. Chacun devient alors partie prenante et acteur de sa guérison, de son évolution, de son harmonie.

Chacun peut alors établir la distance juste pour lui, avec son interlocuteur, les situations, pour agir, être, et non réagir. Garder son discernement, le respect de soi, l’accès à ses ressources, à ses qualités, à son être authentique et par là même diminuer la fatigue, retrouver sa vitalité physique et émotionnelle.

Nous n’avons pas nécessairement besoin de changer, il s’agit plutôt de retrouver le chemin de qui nous sommes simplement, tels que nous sommes en vérité. Car, en définitive, rentrer à la maison, rentrer chez soi, entrer en rapport avec ce qui est vivant en soi, voilà qui est profondément soulageant !


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Article issu de "Médecines Extraordinaires" n°16 (Novembre 2019) par Marie-Hélène de Lesdain

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